La messagère du sable [Nathan, soldats républiques + libre]

Voici des mois que Sariah avait quitté les bannis, voici des mois que Sariah vivait seule dans le désert alternant vol, attaques diverses et son nouveau travail en tant que "messagère". Le travail de messager était sûrement le plus dur des travaux sur cette foutue planète ; chaque messager devait amener des dossiers "sensibles" d’un point A à un point B. Traversant souvent désert, métropole, villes républicaines et même Agram Fold.

Dût à ses facultés de niktalope, de discernement des pouvoirs d’autrui, à sa résistance accrue au désert et à sa maîtrise de la terre, Sariah était devenue une messagère convoitée. Convoitée par les "clients" et convoitée par toutes autorités policière et judiciaire de cette planète. Elle n’avait plus aucun contact avec les bannis, elle n’avait plus aucun contact avec le monde en général. Pendant des mois son principal employeur l’avait crut muette.

Les seules fois où son passé en tant que bannies ressurgissait était lorsqu’elle transportait des messages pour ceux-ci. Mais depuis le temps elle s’était totalement détachée de ce genre de sentiment de nostalgie. Avant elle était plongée constamment dans le doute, maintenant elle sait quoi faire. Sûre d’elle, elle ne doute plus et repousse constamment ses limites.

Jamais le désert n’avait connu de période si rouge, le sang coulait à flot ; ne posant pas de questions, Sariah massacrait et trucidait tout ce qui se trouvait sur son chemin. Républicains, métropolitains, civils, soldats, bannis, enfants… Aucune différence et traitement de faveur était fait, toute personne ou chose arrêtant Sariah dans sa course pour amener le message était jugé comme étant un obstacle et seul ça destruction contentait la messagère.

Les routes commerciales et les transports devenaient de plus en plus armés et sécurisé, ce n’était plus des troupes de dix soldats qui traversaient le désert mais des troupes de deux-cents soldats minimum. Certains chemin avaient été dévié, effacé des cartes ou encore marqué comme dangereux. Avec toutes les cartes de ces tracés, il était facile de trouver la zone où demeurait Sariah.

Comme à son habitude, Sariah courait à travers les dunes du désert qui semblait ne plus vouloir d’elle ici, le vent s’était levé projetant plusieurs milliards de petit grain de sable dans tout les sens. La bouche de la messagère était protégée par un tissu synthétique qui prenait la forme parfaite de la mâchoire de sa porteuse. Des lunettes en plastique noir faisaient le tour parfait des yeux, épousant parfaitement, comme les tentacules d’une méduse sur une pierre, les contours de l’œil de la messagère. Seuls ses cheveux flottaient à l’air libre, porté par le vent du désert et par sa course folle et ininterrompue.

Sariah grimpa rapidement une dune de sable et la redescendit de l’autre coter sans perdre de temps, elle courut contre une carcasse de voiture depuis longtemps oubliée, ne déviant pas de sa route pour contourner l’épave, elle posa rapidement une main sur le capot du véhicule et se projeta ses jambes sur le coter. Elle passa ainsi avec une agilité remarquable et continua de courir. Après avoir courue encore une heure de plus, elle croisa une voiture de tête d’un transport républicain, légère pour être aller plus vite sur le sable, ces voitures étaient des vrais monstres ambulants fauchant tout sur leurs passages.

Sariah continua de courir et la voiture continua sa route, le pilote comptait bien couper la route à Sariah. Celle-ci continua sa course folle, elle comptait ces pas tout en avançant rapidement. La voiture se rapprocha de plus en plus, si Sariah ne faisait rien, elle se fera renversée par le capot du véhicule. Cependant, la messagère n’arrêta pas sa course et continua à une vitesse constante. Le véhicule se rapprocha plus dangereusement.

Alors que le capot allait la renversée, elle posa une main précise dessus et amena le reste du corps sur le capot pour glisser dessus comme auparavant sur la carcasse. Sachant pertinemment que le véhicule donnerait l’alarme et la suivrait, elle sortit un Uzi qui était accroché sur le coter de son sac bandoulière et tira deux rafales précises. La dernière chose que virent le pilote et le copilote furent les cheveux bleu de leur assassin voler devant le pare-brise de la voiture.

Après avoir fait sa rapide glissade sur le capot et avoir tué le pilote et le copilote, Sariah fit une roulade dans le sable pour compenser la vitesse que lui avait donné sa glissade sur le capot. Utilisant la vitesse de sa roulade, elle se mit debout à peine ces deux talons eurent touché le sable et continua sa course.

Bien qu’elle se croyait à l’abri, elle ne mit pas longtemps à croiser une partie du convoi républicain. Elle croisa une partie composée de deux véhicules cargos et d’une vingtaine d’homme. Elle tira d’abords plusieurs rafales touchant les soldats au niveau de la tête. Trois tombèrent raide mort à terre.

Alors qu’elle allait tirer une autre salve, son arme fit un bruit étrange : elle était enraillée. Continuant alors sa course folle, Sariah éleva son bras droit et un monticule de sable sortit puissamment du sol et projeta une des voitures cargos sur les cinq soldats les plus proches d’elle. Continuant de courir, elle contourna la voiture par la droite et continua sa course. Plusieurs balles vinrent se loger dans le sable autour d’elle soulevant un petit monticule de sable à chaque fois.

Une détonation puissante retentissa derrière elle et une balle vint se loger dans son mollet droit. Elle trébucha et fit une roulade dans le sable.

« Fais chier ! »

Elle se releva tant bien mal et continua de courir comme elle pouvait devant elle, elle avait sentit une présence humaine. Elle allait attirer les soldats républicains sur d’autre gens, ainsi elle aurait le temps pendant que les républicains attaquerait leur nouveau ennemi. Le bruit distinct de véhicule armé républicain retentit à l’arrière de Sariah, elle était maintenant poursuivie par des soldats et des véhicules.

Par chance, elle arriva sur la dune de sable surplombant le groupe d’humain, elle se laissa glisser le long de la pente de la dune, fit une nouvelle roulade et se releva faisant face au nouvel cible des républicains.

Sariah descendit de la dune et faisait face à un banni qui la pointait de son arme, tandis que les autres soldats bannis sortirent du sable et mitraillèrent les soldats de la république. Leur chef-intendant, Nathan, était là, tenant contre lui un lance-Missiles "Stinger". Son regard croisa celui de Sariah, pendant cet instant le temps se figea, comme lorsque que l'on retombe un instant dans son passé...

Il détourna son regard de celui de Sariah et tira un missile, se logeant dans le ventre d'un char en acier, explosant et répandant des morceaux de fers partout autour de sa carcasse.

Une fois les combattants bannis victorieux et le convoi de la république mit en fuite, l'ancien capitaine s'approcha de Sariah et dit à voix normale, ce qui fait que plusieurs soldats bannis l'entendit :

" Ainsi, voici la démone du désert, enfin, tel que les rumeurs t'appelle. "

Un petit instant passa.

" Emmenez là. "

Plusieurs soldats se placèrent aux cotés de Sariah et l'obligère de marcher avec eux. Pendant une heure, puis deux, puis trois, la nuit tomba sur eux, là, les bannis installèrent un campement rudimentaire, la tente de Nathan était un peu plus grande que les autres, simplement parce qu'en tant que nouveau chef, il était censé dormir sous le même toit que son garde du corps, mais cette nuit, c'est une autre personne qui serait son hôte.

Une fois installé à l'intérieur, Nathan apporta de quoi manger à Sariah, il s'assit au sol avec un bole dans lequel se trouvait des aliments, et les mangea.

" Alors que deviens tu ? "

Dit il entre deux bouchées.

Cette question semblait annodine et pourtant... Elle ne l'était pas.

[ L'action viendra, ne t'en fais donc pas ^^ ]

Oublier… Voilà ce que Sariah avait fait ; elle avait totalement oubliée cette partie de sa vie, oubliée les gens comme Nathan qui comptait en ces temps là. Son cœur sembla se retourner lorsqu’elle vit sur qui elle avait attirée les républicains ; des bannis, des bannis menés par Nathan.

Son plan fonctionna à merveille ; les républicains étaient détruits jusqu’au dernier et Sariah était faite prisonnière par les bannis. Son plan était simple ; guérir puis s’enfuir la nuit venue. Emmenée par le groupe de bannis, elle marcha dans le désert docilement sans rien ne dire. Les seules fois où elle se débattait était lorsque quelqu’un avait le malheur d’essayer de toucher à son sac bandoulière, si quelqu’un s’approchait trop, le sable se levait tel une muraille et repoussait la personne. Cette action faisait que chaque garde bannis levait son arme contre leur ancienne cheffe. Nathan, à chaque fois, leurs ordonnaient de baisser leurs armes. Était-elle toujours son point faible ?

La nuit tombait et tout se déroulait normalement ; un camp fut monté et Sariah fut "enfermée" dans une tente. Une simple lumière illuminait celle-ci et l’ombre de Sariah était visible de l’extérieur. Elle posa son sac bandoulière et enleva son débardeur remplit de sueur, de sable et de sang. Attachant ses longs cheveux pour pas qu’ils ne viennent coller sur sa peau, elle prit un linge et s’essuya le corps.

Bien qu’un ou deux gardes vinrent regarder l’ombre de son corps, personne ne put réellement voir à quoi il ressemblait. Elle était toujours autant belle, son corps n’avait pas changé si ce n’est qu’il avait plus de marques de blessure. Des marques de shrapnels chauds qui l’avaient entaillés de tout part, des marques de fouets, des cicatrices diverses qui montraient ô combien les messagers jouaient constamment avec la mort.

Elle sortit une bombe de mousse biochimique de son sac ainsi qu’une pince. Elle amena le bout de la pince dans sa plaie et l’enfonça jusqu’à toucher un objet en métal, la balle qui s’était arrêtée dans son mollet. La douleur était si intense qu’elle d’eue se forcer à serrer les dents pour ne laisser échapper aucun bruit. La pince attrapa la balle et commença lentement et dans une douleur insoutenable à sortir l’objet métallique.

Une fois le petit objet, source de tant de douleur, sortis de son mollet, elle prit une bonbonne de mousse biochimique, mis l’embout dans la plaie et libéra le produit. Le contact de la mousse et de la plaie de Sariah firent le même bruit que le contact d’un œuf ouvert sur une plaque de cuisine chaude. Elle projeta sa tête en arrière comme si cela pouvait ne pas la faire crier, cependant elle ne put pas s’empêcher de lâcher un grognement de douleur, ce qui alerta un garde.

Le sentant venir, elle rangea la mousse biochimique et ses habits dans son sac et le ferma rapidement. Le garde entra dans la tente alors qu’elle s’essuyait le visage avec un linge remplit de sang. Le visage du garde passa d’une couleur à l’autre devant la scène et regarda Sariah d’un air de demandé « C’est quoi tout ce sang ? ». La femme aux yeux violets avait compris et lui répondit simplement avec un regard de tueuse, comme si elle venait de tuer quelqu’un et de l’enterrer. Ce devait être un nouveau car celui-ci fut pris de peur et ne cacha pas son expression du visage.

« Euh… J..V.. Vous êtes attendue dans la tente principale… »

Sariah se leva sans un mot, rangea son linge, prit son sac et se leva toute prête à partir loin d’ici. Elle traversa le camp sous les yeux jugeurs de plusieurs gardes, certains murmurèrent entre eux, les plus anciens semblaient conter une histoire aux plus jeunes. Sa réputation la précédait, comme toujours, mais ici c’était différent. Ils devaient parler de la démone du sable qui était anciennement leur cheffe.
Sariah entra dans la tente de Nathan et s’assit sans faire un bruit. Plusieurs plats furent déposés devant elle, elle n’y toucha pas. Nathan lui parla, elle ne répondit pas, elle restait les yeux droit dans les siens sans rien dire, passive et sans expressions. Après un instant de long silence, elle ouvrit son sac et en tira un petit tuyau translucide, au bout de celui-ci se trouvait une pointe, la point d’une seringue. Elle se la planta dans le bras après avoir recherché sa veine, elle se nourrissait ainsi. Elle se mettait sous perfusion d’eau salée pour ne pas se déshydratée, fidèle à elle-même, elle ne mangerait qu’une fois le colis entre les mains de son acheteurs.

Pour ce qui est de la parole, elle ne dira rien. Ce n’est pas parce qu’elle avait un ancien ami en face d’elle qu’elle se devait de briser sa règle de parler le moins possible. En soit, elle s’en foutait presque, elle n’avait qu’à sortir du camp pour être avantagée grâce à sa maîtrise de la terre. Ce repas en tête à tête était plus une formalité de quelques minutes voir quelques heures qu’elle devait faire pour ensuite partir.

Et ainsi elle resta à regarder Nathan droit dans les yeux, vide de sentiment, perfusée à l’eau salée et n’attendant qu’une chose : quitter cet endroit pour livrer son paquet.

Elle ne répondait pas à ses questions, Sariah avait beaucoup changé. Cela attrista Nathan, cependant, il n'aurait pas eu le temps de lui parlé des Bannis, des soucis rencontré à Agni et de sa démission. Il était un chef de groupe, pas un leader national.

Soudain, des coups de feu se firent entendre, certains bannis hurlèrent : "Aux armes ! Aux armes ! " C'est alors que Nathan se leva, prenant son arme avec lui et dit à Sariah :

" Ces hommes me suivent, et je dois t'avouer que ça me dérange, je vais profiter de cette agitation pour disparaitre, tu devrais sans doute faire de même. "

Il se dirigea vers la porte et ajouta :

" J'ai sans doute fait la plus grosse erreur de ma vie en quittant mon bunker, cela m'aurait empeché de voir ta chute... Sariah. "

Nathan sortit, tirant des coups de feu en rafales avant de s'enfuir en direction d'Agram Fold. Là bas, qui sait, peut être qu'une nouvelle vie l'attendait. De plus, on parlait de groupe incrusté au centre de la métropole pour mieux la détruire, cela interessant l'Ex-Capitaine... Ex-chef des bannis.

Un lâche… Voilà ce qu’était Nathan ; un lâche ! Il avait laissé les bannis seuls avec eux même, seuls contre les républicains. Quel était cet homme ? Pour qui se prenait-il ?

La fureur de Sariah monta aussi rapidement que le liquide alcoolisé d’un thermomètre placé sur un feu de camp. Alors qu’elle avait regardé son ancien ami lui parler, elle c’était décidée en elle-même de prendre la parole et de lui parler sérieusement. Lui dire ô combien il lui avait manqué, ô combien elle regrettait sa décision et ô combien elle brûlait d’amour pour lui.

Mais l’amour et la haine sont deux frères et sœur inséparable, tout l’amour qu’éprouvait Sariah pour Nathan se transforma en haine, en colère. Elle se leva d’un bond en prenant soin de se débranchée de sa perfusion, de prendre son sac avec elle et sortit de cette tente maudite.

Les républicains encerclaient le camp qui ne ressemblait plus qu’à un camp de fortune traversé d’éclairs orangés. De son bras droit, elle enferma plusieurs soldats dans le sable, elle écarta alors tout les doigts de sa mains et chaque soldats fut démembrés vivant. Du sable compacté se leva devant les survivants de l’attaque éclair qui c’était regroupés. Les trilliards de grain de sable tous compacté entre eux arrêtaient plus de nonante pourcent des balles.

Elle se tourna vers le reste de républicain, éleva ses deux mains en l’air et les abaissa presque aussitôt, le sable se leva tel une vague et s’engouffra dans chacune des parties ouvertes des corps de ces humains ; bouche, yeux, oreilles, ongles… Le sable s’incrusta partout en eux dans les poumons, les reins, le cerveau et autres parties.

Sariah amena alors ses deux mains l’une contre l’autre, entrecroisa ses doigts, décrivit un cercle dans l’air et dégagea ces deux mains l’une de l’autre en décroisant ses doigts rapidement. Le sable emprisonné dans les corps des soldats, déchira chaire, muscle et os pour pouvoir sortir de ces corps. Chacun des soldats venaient de mourir dans d’atroce souffrance.

Le sable rempart tomba à terre et Sariah se présenta devant la vingtaine de banni qui était encore recroquevillé, attendant presque à recevoir encore des balles. Elle regarda chaque garde l’un après l’autre et pris la parole.

« Vous vous êtes faits avoir deux fois de suite, la première fois par moi et je m’en excuse, la deuxième fois c’est ce traître de Nathan qui vous à laissé derrière. »

Tous les soldats bannis la regardèrent.

« Je n’ai jamais voulu rien d’autre que votre bien, si je suis partis, c’est parce-que j’étais devenue trop dangereuse pour vous et qu’il fallait que je me sacrifie plutôt que je vous sacrifie vous. »

Un des soldats s’osa à interrompre Sariah.

« Allez-vous nous revenir ? »

Sariah regarda l’homme.

« Non, je ne reviendrai pas parmi vous, je ne suis pas encore prête et ne le serait sûrement jamais… Vous allez devoir vous débrouillez seul dorénavant, mais continuez de suivre les rares règles d’Agni et vous vivrez heureux et au calme jusqu’à la fin de la vie. »

Elle posa un moment de pause et reprit après un instant.

« Devenez méfiant, devenez invisible aux yeux de tous… Ne faîte plus confiance autant rapidement et soyez toujours dans le doute vis-à-vis des non-bannis. »

Chacun l’écoutait, buvant les paroles de la femme aux cheveux bleus.

« Ne vous laissez pas avoir, combattez ! Ne soyez pas comme ce traître de Nathan qui n’a même pas prit le temps de vous aidez et suffisez-vous à vous-même ! »

Le message était clair et court, chacun des bannis avaient dorénavant la même flamme que celle de Sariah dans son cœur. Elle sut à ce moment qu’ils arriveraient à survivre seul dorénavant.

« A partir de maintenant je m’en vais pour toujours, soyez impitoyable avec Nathan et survivez. Quoiqu’il arrive, survivez ! »

Chacun des soldats s’agenouilla devant Sariah en signe de respect et celle-ci reprit gentiment le chemin de la métropole.

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