Une nuit mouvementée

Ses pas feutrés le faisaient invisible, et sous la marée humain qui dévalait les ruelles sombres et humides de la ville, Zach passait inaperçu, un spectre silencieux glissant légé et agile au dessus des hommes, au dessus de la ville.
Il avait rendez vous avec sa sœur « Minuit, place des grenades », l'endroit était en plein milieu des quartiers chauds. Il ne s'agissait pas simplement d'une rendez vous courtois pour passer un peu de temps ensemble, non, Heather et Zachary, la paire parfaite, avaient décider de venir ici afin de dissoudre définitivement un gang de dissidents, ils étaient particulièrement violents et ne frappaient que par pur plaisir, leur seule motivation était de nourrir ce sentiment de supériorité qui les habitait, dommage pour eux, ils étaient nouveaux dans la ville et n'avaient jamais entendu parler de Zach et Heath, les anges de la nuit.
Ce gang qui se faisait appelé « La fratrie pure » avait déjà fait 5 morts et agresser plus d'une vingtaine de personnes. Heather ayant eu vent de ce groupe nouveau en ville, décida avec Zach de neutraliser ce groupe. Contrairement à ce que les gens pouvaient penser, Agram Fold était une ville où il faisait bon vivre, ce genre « d'incident » n'arrivait que très rarement et était très vite réglé, soit par la voie diplomatique, soit par la force, comme cela allait être le cas bientôt.
Bientôt les rues se vidaient, laissant rapidement la nuit prendre le dessus. Les lumières de la villes disparurent avec les derniers bruits de pas, le silence roi fit naître la peur dans l'air, elle était palpable, très peu de gens habitaient ici, il s'agissait surtout de hangars, de commerces, qui le jours étaient très sûrs. Mais la nuit et son emprunte de mystère, resserrait ses griffes entre les murs humides du quartier, laissant planer une ambiance tout droit venue des enfers. Zachary était revenu sur le sol, rasant les murs, il se souvenait que ces ruelles furent le théâtres de nombreux affrontements entre clans. Plus loin, quelques lampadaires dissipaient une lueur orangé sur les pierres ocres qui composaient la place, sur le côté, à l'ombre d'un store, Heath se tenait, silencieuse, observant droit devant elle, à l'opposé de la cour, la dizaine d'hommes se retrouvant. Leur visage était si laid, ils avaient du passer des mois, voire des années, dans le désert, seuls, et maintenant qu'ils avaient trouver l'éden qu'était Agram Fold, ils voulaient en faire leur royaume. Ces revenants pensaient être les seuls à avoir vécu l'enfer du sable blanc, mais il n'en était rien. Rien que Zach et Heath avaient passer plusieurs mois seuls dans le désert avant de trouver Agram, qui n'était à l'époque qu'une toute petite ville.

« Pas de bruit, pas de lumière, on fait tout en silence »

Sa sœur acquiesça d'un hochement de tête. Ils observaient le groupe en face, tandis qu'un second groupe vint par là ou était venu Zachary, modifiant quelque peu le plan des deux qui durent faire face à une dizaines d'hommes en plus.

« Je crois que nous sommes repérés . » Dit il d'un ton non-chaland, presque ironique, devant les visages déformés qui leur faisaient face..

Alors que Zach’ avait utilisé la voie des airs, Heath, lui avait préféré la terre ferme. Le quartier était mal fréquenté, les rues sales, et la plupart des maisons en piteux état. S’engouffrant dans une ruelle sombre, elle passa devant deux hommes patibulaires, sans même leur jeter un regard. Heather attendit que la rue adjacente soit déserte avant de s’y avancer dans un silence absolu.

Elle s’arrêta à quelques mètres de la « fratrie », cachée par l’ombre d’un store, elle observait d’un œil froid la bande de malfrats qui se croyaient pouvoir établir leur quartier général à Agram Fold.

« Je crois que nous sommes repérés. »

« Hmm… Il semblerait que oui. »répondit-elle, comme si de rien n’était. Le ton détaché de leur discussion esquissa un sourire railleur sur le visage de leurs nouveaux assaillants.

Ils les prenaient pour deux marginaux dépourvus de toute conscience, alors qu’ils ne se rendaient compte du pétrin dans lequel ils venaient de s’embourber. Pourquoi Agram Fold vivait des nuits comme des jours paisibles ? La simple idée que d’autres avaient avant eux essayé d’en faire leur Royaume ne leur avait même pas effleuré l’esprit. A leurs risques et périls.

Faisant un pas en avant, elle se retira de l’ombre dans laquelle elle s’était dissimulée, pour se rapprocher de son frère.

« C’est moche… pour eux ! »ajouta-t-elle défiante.

Cette petite partie de chasse amusait Heather autant qu’elle la révulsait. Son regard, brillant de cette lueur trop arrogante qu’ont ceux que la mort n’effraie plus, était posé sur les hommes qui les encerclaient.

« On fait cinquante, cinquante ? »demanda-t-elle, l’air de rien à son frère, comme s’ils devaient se partager le dessert.

« Sale garce ! »tonna une voix bourrue.

Visiblement, ils n’avaient pas beaucoup apprécié sa petite intervention… Elle sourit.
Heath savait son attitude provocante et les lourdauds qui l’observaient d’un œil intéressé, tombèrent dans son piège. Le lancé avait été précis. Trois lames, savamment aiguisées passèrent à dix centimètres du visage de la jeune femme. Elle pivota sur ses hanches, tendit son bras gauche et d’un mouvement aisé, s’empara des trois poignards.

« Trop lent. » déclara-t-elle d’une voix amusée.

Le reflet des trois lames brillait à l’intersection de ses phalanges. D’un geste vif, d’un lancé trop rapide pour être évité, elle avait envoyé les trois poignards se ficher dans trois hommes. Elle avait consciemment évité des parties vitales et s’était contentée de les immobiliser.

« Trois à zéro, on compare ? A moins que vous ne vous décidiez à quitter la ville sur le champ…»

D’une impertinence à toute épreuve, elle fixait les malfrats d’un air hautain et dédaigneux. Trop bêtes ou bien trop fiers pour quitter les lieux, ils se ruèrent sur les jumeaux Arey, marmonnant un étonnant nombre d’insultes, pour des bandits qui avaient mieux à faire… comme par exemple, veiller à rester en vie, penser à s’enfuir tant qu’il en était encore temps, et peut-être même à se repentir.

Il avait suffit de quelques secondes pour que les deux veilleurs se trouvent encerclés de plus de 30 hommes. Le groupe qui se tenait en face de la place avait accouru, un sourire carnassié aux dents, comme si leur règne commençait plus tôt que prévu, pauvres hommes.

Heather avait un don particulier pour poussé à bout les esprits faibles, c'est à dire l'écrasante majorité des humains. Il lui avait suffit de quelques piques, légères, ciblées, pour que ces machistes se déchainent du haut de leur corps musclés. Ils étaient tatoués sur la presque totalité de leur corps, l'archétype du gangster amoral.

« Trois à zéro, on compare ? A moins que vous ne vous décidiez à quitter la ville sur le champ…»

Trois hommes étaient déjà immobilisés, Zachary esquissa un lège sourire, fier, sa sœur et lui se débrouillaient toujours pour s'amuser un peu, histoire de mettre du piquant à la bataille qui était dors et déjà gagnée.

« Je ne peux pas refusé une telle offre. Et contrairement à l'autre fois, je gagnerais cette fois. »

L'un des hommes qui leurs faisait face, l'un des plus jeune, haussa un sourcil à l'entente de cette phrase, ce qui n'était pour Zach qu'une habitude, sembla en rebuter quelques uns.
Ils se ruèrent sur les deux adolescents, ne prenant pas garde à ce qu'ils faisaient, ils couraient simplement, armés de leur poings, pensant pouvoir maintenir un quelconque avantage numérique. Grossière erreur.

« Ils pourraient au moins faire preuve de plus de tact. »

Zach retira les gants qu'il avait enfilé le soir venu, les nuits étaient froides et il ne voulait en aucun cas abîmer son seul outil de travail, tout en lâchant cette phrase, d''un air lassé, ennuyé presque.
Sa première victime fut un jeune homme, il devait avoir deux, trois ans de plus maximum, mais arborait déjà une musculature trois fois plus imposante que celle de Zach. Il s'apprêtait à envoyé son poing sur la face de Zachary quand celui ci posa sa main sur son ventre, lentement, d'un mouvement assuré et précis. Une légère lueur, l'homme s'écroula au sol, quelques brides d'électricité grésillant encore sur son tee shirt cramé.
La danse macabre continuait, pendant que Heather ne touchait presque pas le sol, immobilisant agilement les assaillants un par un, Zach usait de sa maîtrise pour en faire autant. Les corps au sol s'accumulaient mais ne semblaient pas rebutés les malfrats qui continuaient de se jeter dans la gueule du loup.
Tout allait bon train, quand une voix rauque et lourde résonna dans la cour. Ils se stoppèrent tous, le regard apeuré, le connaissaient ils ?
Zach renfila ses gants nonchalamment tandis que Heather venait se positionner à côté de lui. Ils étaient encerclés, et tandis que tous étaient essoufflés, les deux frères restaient paisibles, impassibles, ce même regard exprimant toute leur puissance.
Un homme se traversa le groupe, il venait d'arrivé et semblait être le leader du gang, d'un air assuré il s'approcha des deux veilleurs, le regard supérieur, froid et bien trop profond pour qu'il ne fut qu'un gangster de bas étage.

« Alors comme ça on veut bouleversé mes plans ? Je n'apprécie pas vraiment que deux ados pré pubères viennent s'insinuer dans mes troupes »

Zachary et Heather semblaient désintéresses de ce qu'il disait, Zach tentait d'enfiler son deuxième gant qui ne semblait pas en vouloir autant tandis que Heath le regardait, amusée. Ils écoutaient cependant parfaitement ce que disait l'homme, analysant, lisant entre les mots s'il y avait un message caché, analysant le ton de l'homme, sa voix, calculant son âge, estimant le temps passé dans le désert, tout cela sans rien laissé paraître.
Ce fut sa sœur qui prit la parole, ce même ton détaché, amusé presque.

« Un plan trop parfait est un plan ennuyeux, remerciez nous de venir mettre un peu de piquant dans votre vie de misère. »

« Je ne te permets pa !..»

Il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase, que zach se tenait déjà sous son nez, sa main sur le coup de l'homme, ses yeux azur plongeant dans celui du leader. Il semblait frêle certes, mais sa main serrait fortement le coup de l'homme, qui semblait avoir compris que Zach disposait de plus de ressources que prévu.

« Nous permettre quoi ? Tu n'as rien à nous permettre, nous sommes ici pour la justice et rien, entends moi bien, rien ne se mettra en travers de notre chemin » Lui murmura-t-il à l'oreille avant de relâcher son étreinte, reculant de quelques pas.

Un long silence s'était posé sur l'assemblée, c'était à Heather de décider ce qu'ils allaient faire...

« Je ne te permets pa !..»

Un sourire arrogant s’étira sur les lèvres d’Heather. Son regard s’illumina d’une présomptueuse vanité. Elle le savait bien plus puissant que ses sbires, mais, quelle fierté pouvait-on avoir à être plus fort que les avortons à sa solde ? Ce à quoi il venait d’assister n’était qu’une pâle démonstration de ce dont ils étaient capables. Surpris et terrifié par la force et la vélocité de Zach, plus aucun membre de la « fratrie pure » ne se permit d’articuler ne serait-ce qu’une syllabe, de faire un seul mouvement en leur direction.

Leur effroi était palpable. Si leur fierté d’homme ne les avait empêché de fuir, beaucoup aurait dors et déjà prit leurs jambes à leur cou. Seulement, Heath en avait décidé autrement. La « fierté », selon elle, appartenaient à l’orgueilleux qui pourtant savait être humble. C’était un sentiment noble. C’était avoir le sens de l’honneur. Possédaient-ils seulement une seule de ses qualités ? Elle en doutait.

Son frère s’était reculé d’un pas de l’homme à la carrure robuste. Elle le savait attendre un signe de sa part. Mais rien ne vint. Heath fixait le leader du groupe de malfrats. Elle le jaugeait. Il résidait dans le regard sombre, mais profond de cet homme froid une intelligence madrée. Le temps, la rudesse de sa vie, l’avaient empoisonné et il était devenu dépendant de sa vie de petit mercenaire… comme s’il s’était voué à en finir de la façon la plus avilie qui put être. Comme s’il cherchait à se condamner pour mieux se châtier. Pourquoi ?

Heath ne le savait pas, mais, une voix au plus profond d’elle-même lui susurrait qu’il fallait qu’on lui donne une chance. Sa chance. Sa Dernière.

La jeune femme plongea son regard dans celui de son frère, un regard qui voulait dire « C’est compliqué » et en une fraction de seconde, ce même regard qui avait donné l’espoir à quelques fous de pouvoir reprendre le dessus sur la situation, s’enflamma tel un brasier que l’on venait de ranimer.

Rapide et furtive, Heath se glissa derrière un homme.

« Vous n’êtes qu’un pion d’un échiquier. »souffla-t-elle.

Déjà, elle se retrouvait à l’oreille d’un autre bandit.

« Votre vie ne tient qu’à un fil. »siffla-t-elle, tel un venin s’insinue dans vos veines.

Puis, elle passa derrière le « boss » et l’effleura d’une main glacée. Le contact froid de la jeune fille sur la joue du boss fut pareil à un courant électrique. Il se raidit.

« Et elle ne vous appartient déjà plus. »

Heather retrouva sa place d’origine auprès de son frère. Trente secondes s'étaient écoulées. Pas une de plus. Elle venait de semer insidieusement le doute au sein des esprits déjà si faibles de ses assaillants. Un coup de vent et ils étaient prêts à implorer tels des pendus la pitié.

« Enfin… bien sûr, vous avez encore le choix. »

Feignant un calcul éreintant, un long doigt fin se posa sur sa joue, avant de déclarer :

« Trente minutes pour quitter la ville, et je suis généreuse ! »

Elle souriait, d’un sourire radieux, presque enfantin. Sa voix taquine et enjouée paraissait déplacée au milieu du troupeau d’hommes apeurés. Zachary avait semé les graines de la terreur, Heather achevait sa tâche. Alors que son petit manège continuait, Zach paraissait s’amuser du jeu de sa sœur.

« Dégarpissez ! »

Sa voix avait changé du tout au tout. Froide et dure, elle n’aurait su tolérer la moindre objection. Son regard glacial semblait appartenir à une autre personne. Il y avait tant d’animosité dans ses yeux, tant d’autorité dans sa voix.

Personne ne bougea, encore sous le choc. Puis, les plus dégourdis s’écartèrent. Un jeune homme aux cheveux blonds lâcha avec mépris :

« J’ai pas envie d’y laisser ma vie. Ils sont pas normaux ces gamiins. J’me barre. »

Ses camarades le suivirent dépités. Il ne leur fallut que peu de temps pour sortir du champ de vision d’Heath. Seuls le leader –bien que l’envie de fuir avec les autres lui avait traversé l’échine- et un jeune adulte d’une vingtaine d’année étaient restés.
L’homme se sentit obligé de parler. Il ne voulait perdre la face.

« Ils n’étaient qu’une bande de minables de toute façon. »

Quand j’en aurais fini avec ces deux petits impertinents, on verra qui de nous fera régner sa justice ici et ils reviendront tous.

Sa pensée profonde se faisait échos dans chaque mot qu’il prononçait, tout autant que sa détresse. La vérité, il la connaissait et tentait d’y faire face bravement, avec le peu de cette « fierté » humaine, dont les Hommes aiment faire leur, alors qu’elle n’est que pure illusion et pécher de suffisance. Sur ces dernières paroles, il s’était rué sur Zach, tandis que son dernier compagnon d’arme s’élança sur Heath.

« Dis, moi Zach, pourquoi ne font-ils jamais le bon choix ? »

Sa sœur le scrutait, son regard perçant venait se lauver dans les moindres recoins de l'ésprit accablé du leader, elle s'insinuait habilement dans son être, analysant, scrutant la moindre faille dans sa structure. Les frères Arey étaient de véritables orfèvres de l'esprit, ils en connaissaient les moindres parcelles, les moindres images, c'était un sentier connu, une plaine qu'ils aimaient visiter chaque fois qu'ils croisaient un regard.
Zachary observait sa sœur, attendant patiemment sa conclusion tandis que le groupe bouillonnait tant la tension était palpable. Zach et Heath quant à eux étaient comme à leur habitude, détendus, presque lassés de ce conflit.
Le regard de sa sœur suffit, il y avait un changement de plan, et c'est là que le brillo des deux Arey prenait forme, en quelques secondes une nouvelle tactique était adoptée, et là où les hommes auraient prit plusieurs minutes, voire plusieurs heures, il avait suffit de deux secondes aux deux frères pour se comprendre et mettre en action leur plan.
Les graines pernicieuses qu'avait semées Zach grandirent sous les paroles choisies de sa sœur, et le duo faisait force, les esprits déjà encombrés des malfrats se désintégra comme prévu. On pouvait lire dans leur regard comme dans un livre ouvert, la peur avait investit ces âmes et étreignait leur corps, provoquant de légers spasmes chez quelques uns, puis de lourdes sueurs chez d'autres. Zachary paraissait amusé, mais au fond de lui, derrière ces masques si bien cousus, se cachait la tristesse, la tristesse d'un homme qui voyait le monde souffrir, la métropole était la cause de ces maux, mais personne n'y pouvait grand chose, alors ils pansaient les plaies à leur niveau, maintenant ce calme relatif, paisible scène, mais derrière les rideaux et les masques, régnait la terreur et l'angoisse qui chaque nuit venait profané les esprits paisibles d'Agram.
L'étreinte était constante et lourde, elle abusait des corps et lâchait le venin dans les rues et les bâtiment, cette peur mutine et forte qui rappelait aux habitants la présence non loin, d'un monstre qui guettait leurs moindres faits et gestes. La métropole, l'œil noir, faisait d'Agram Fold – symbole de liberté – une prison dans le désert, promettant la mort à quiconque la quittait. Qu'importe qu'ils furent dans ou hors de la métropole, ils étaient prisonniers, prisonniers d'un monde inique.

« Ils n’étaient qu’une bande de minables de toute façon. »

Il fut sortit de sa pensée par cette phrase, ils avaient tous déguerpis, entre déception et joie, Zach esquissa un sourire léger. Il restait le meneur et l'un de ses sbires, qui sûrement voulant s'attirer ses bonnes grâces, trouva judicieux de resté à ses côtés. Paix à son âme.
L'homme à la carrure imposante ne perdit pas de temps – pour une fois – et se jeta lourdement sur Zach qui aurait pu bailler tellement l'action fut dénuée d'intérêt.
Il s'était élancé de tout son poids sur le jeune homme, le poing en avant vers le visage de l'adolescent, il n'avait rien pour se retenir. Si bien qu'il suffit à Zachary de faire un pas sur le côté, rapide et agile, pour que l'homme entame sa chute vers le sol, si Zach ne l'avait pas habillement rattrapé, enfilant son bras sous celui de l'homme, et dans un mouvement pointu et silencieux le relevant, il serait déjà assommé sur le sol, gisant honteusement sur le granit noir.

« Dis moi Zach, pourquoi ne font-ils jamais le bon choix ? »

« Parce que l'homme est corruptible certainement. Il se laisse détourné par son égo surdimensionné et ne sait plus voir les choses objectivement. »

Tout en parlant il esquivait sans soucis les multiples coups de son assaillant. Un chat s'amusant avec sa proie, il laissait l'homme s'épuiser, le relevant avant qu'il ne touche le sol, feintant une bléssure avant de se retirer juste avant l'impact. La colère montait dans les yeux du meneur qui voyait tous ses efforts réduits en cendres. Heath en faisait autant avec le jeune homme qui lui était encore plus lent que son « maître ».

« Je vais tuer vos mères et vos pères bandes de bâtards !!!! »

Le regard de Zach et Heath changea du tout au tout. S'il y avait bien une chose à ne pas attaquer, c'était leur parents. La zone sensible, là ou leurs émotions prenaient le dessus, Heath fixait l'homme qui venait de lâcher cette phrase dans accès de colère, elle le fixait et ne prêtait plus attention à son assaillant qu'elle tua en tordant le cou avant qu'il ne puisse la toucher. Zachary en faisait autant, et l'ancien meneur avait apparemment compris qu'il était déjà mort, son regard avait changer, il avait compris son erreur.
Zach et Heath disposaient d'une immense force, mais celle ci se décuplait sous l'éffet de leurs émotions, ils se transformaient en machines à tuer, impassibles et insensibles. Leur parents qui s'étaient battus pour eux devaient rester purs, et chaque insulte sur leur nom devait être payée.
On pouvait lire la rage dans les yeux des deux adolescents, Zach, le visage toujours dénué d'émotion, propulsa l'homme contre le mur, tenant fermement son cou, l'étreinte était juste assez forte pour permettre à cet homme de respirer tout en le faisant souffrir, il essayait de se débattre, frappant de toutes ses forces le bras frêle de Zach, mais celui ci restait immobile, comme animé d'une force encore inconnue et sur puissante.

« Estime toi heureux de mourir rapidement. »