Heather M. Arey

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Histoire

I just want to feel free, to be free…
If my dream is yours, just come with me
I’ll guide you

Extracts of My Tear-off Calendar

Mon Ephéméride


On croit la Vie éternelle de tout notre cœur. Pourtant, quelque part, au fond de nous, nous savons ce qui nous est chère, éphémère. Cette infime partie de notre être capable d’une telle compréhension n’est autre que notre cerveau. Il est le premier à saisir le sens du mot Mort. Il en discerne les traits, en devine les souffrances. Il sait, que La Fin viendra pour Eux comme pour Nous. C’est pourquoi, instinctivement, notre raison oublie cette douloureuse vérité, la faisant croire à jamais hors d’atteinte de notre cœur, pour qu’encore l’espoir puisse y demeurer. On dit souvent « Je vais mourir… un jour, à mon tour, c’est le commun de toute vie ». Mais, en réalité, on pense : « un jour… un jour lointain. » Tout comme on se dit enfant que jamais nous ne quitterons la demeure familiale. Ou du moins c’est ainsi, que longtemps j’ai imaginé ma vie, auprès de Maman, Papa et de Zachary. A jamais Ensemble.

Un Jour de l’Eté 2013

Dernier jour de classe avant les vacances. Rien de plus réjouissant pour une jeune ado de quatorze ans, même pour une surdouée. Certes, j’adorais le Collège, quoique, depuis deux ans, les choses avaient énormément changé. Les cours que l’on nous dispensait, sonnaient à mes oreilles d’enfant tel un enregistrement que nos professeurs auraient appris par cœur. Si je devais y mettre un mot, ce serait « propaganda ». Oui, de la propagande. Rien de plus ni de moins. C’était à croire que nos enseignants exigeaient de nous de partager la même opinion. Et nous, tout adolescent que nous étions, nous les écoutions et buvions leurs paroles sans broncher. Mais ne vous méprenez pas, je vous prie, car si nous apprenions à obéir tels de gentils petits soldats bien éduqués, cela ne nous empêchait pour autant de développer de notre côté un fort esprit critique face au gouvernement. Certes, il était difficile de ne pas adhérer à l’opinion commune, à savoir croire que la métropole était la seule et unique citadelle de Fejh encore peuplée d’âmes humaines.
Mais ni nos professeurs, ni même le gouvernement, n’avaient pu empêcher cette histoire, non, cette légende, portant sur une cité dans le désert du nom d’Agram Fold, de se propager dans la métropole. Peu y croyait, mais Zach et moi, en rêvions, nous imaginions découvrir cette cité qui n’était encore pour nous qu’une utopie.

Ce soir là, alors que Zach’ et moi rentrions, excités, de pouvoir profiter pleinement de longues journées ensoleillées, une escouade de soldats croisa notre chemin. Intrigués, nous les avions suivis en silence, avant même de réaliser, que leur route était notre. Ce ne fut que lorsque nous les aperçûmes à quelques pas du seuil de notre porte que nous comprîmes que Ceux qu’ils cherchaient étaient nos parents. La milice devant sa maison… cela ne présageait rien de bon… Que Leur voulaient-ils ? Que Nous voulaient-ils ?

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Etourdie, ma tête me faisait mal. L’impression que l’on jouait des percussions à l’intérieur de mon cerveau ne me quittait pas et j’eus du mal à me relever. Zach, à mon côté, semblait s’être remis. Le regard perdu je le dévisageais. Ma question muette, n’obtint pour toute réponse, que le regard d’un adolescent effrayé. Il regardait quelque chose fixement… quelque chose de répugnant, à en juger par ses yeux bleus qui n’exprimaient plus que de l’horreur et de la terreur, tandis que mes facultés visuelles me revenaient.

Nous nous trouvions dans une petite cellule en verre. Au travers de la matière translucide, je distinguais des blouses blanches se presser de parts et d’autres. Tous avaient l’air agité, certains le regard craintif, d’autre illuminé d’une sombre passion. Et, là, au milieu de ce ballet macabre, j’aperçus distinctement nos parents. Enchainés à des tables, on tentait de leur soutirer des informations… Leur discussion nous parvenait… Ils avaient pensé à tout. Des micros avaient été placés dans notre petite cellule isolée. Nous ne pouvions nous échapper, tout ce qui était en notre pouvoir était d’observer et écouter.

Maman, affaiblie, ne perdait pourtant pas de son répondant. Jamais je ne l’avais vu ainsi. Animée par une force que je ne lui avais jusque lors connu, elle continuait à se débattre, en vain, malgré toutes les drogues qu’on lui avait dors et déjà injecté. Tandis, que Papa, avait dut subir un traitement plus drastique. Son visage était boursoufflé, ses membres portaient les marques de blessures fraiches.

« Où se trouve Agram Fold, répondez ! »

Ni ma mère, ni mon père ne répondit. Pour toute punition, on leur envoya une décharge électrique. Un cri aigue s’échappa de ma mère. Je me figeai. Les yeux écarquillés, la gorge sèche, j’étais pétrifiée. Mon front perlait de sueur, tandis que des larmes roulaient sur mes joues. Chacun de nos mouvements, chacune de nos expressions, chacun de nos regards, Ils pouvaient les voir. Maman et Papa. Comme nous, nous pouvions entendre leurs cris de douleurs, voir leur souffrance.

La torture dura une semaine entière. Le dernier jour fut le plus terrible. Ni ma mère, ni mon père n’était plus en mesure de prononcer ne serait-ce qu’une syllabe et ce, même s’ils l’avaient voulut. Leurs yeux roulaient dans leurs orbites, leurs corps étaient parcourus de spasmes incessants. Pourtant, Ils ne s’arrêtaient pas. C’était avec un plaisir sadique qu’ils continuaient leur tâche…

[Blank]

Ils faisaient chauds. Horriblement chaud. La température tranchait avec celle du laboratoire froid et inhumain. A demi-morts, nous avions été abandonné dans le désert. Alors que péniblement, je jetais un regard autour de moi, j’aperçus les cadavres de mes parents, si encore nous pouvions appeler leur dépouille ainsi. Je suffoquais, je n’en pouvais plus. Ma main dans celle de Zach, je cherchais une once d’espoir dans son regard. Je fus confronter un océan bleu vide. Alors qu’il tenait d’une poigne de fer ma main, il enlaça ma taille et s’envola avec le peu d’énergie qu’il lui restait.

Comment avait-il fait ? Je ne comprenais pas. Depuis quand ? Agram Fold existait ? Mes parents savaient se rendre à Agram Fold ? Qu’étaient-ils ? Que cache le gouvernement ?

Alors que des milliers de questions fusaient dans mon esprit, je perdis conscience.

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Seven Years Later
Year : 2020

Vous rappelez-vous de ce petit garçon capable de voler ? Et… de la petite fille qui l’accompagnait ? Non ? Vraiment ?

Et si je vous disais qu’ils se ressemblaient comme deux gouttes d’eau ? Blonds, les yeux d’un bleu océan, d’une corpulence frêle ? L’esprit rêveur, voyageur. Le cœur aimant, et aimé. Puis, meurtris et blessés.

Ah, voilà, je savais bien que vous ne les aviez oubliez. Que leur est-il arrivé ? Oh, je suis certaine que vous le savez mieux que moi, Vous, habitants d’Agram Fold, Vous Dissidents et Vous Veilleurs. La fratrie Arey. La paire en Or.

Deux jeunes personnes à l’esprit farouche. Heather, quand à elle, est devenue l’un des quatre dirigeants des Veilleurs. Comment aurait-il pu en être autrement, elle, qui mieux que suivre, sait ordonner. Mais si l’un est ici, l’autre n’est sûrement pas loin.

Un mélange de saveur pure et d’une intense passion. De cause à effet, il y a un chemin parmi maintes autres, un chemin aux parfums multiples, un parfum si humain, mais si improbable. Le Chemin d’Une Vie. Propre et Candide, il a les tâches évidentes de l’enfance. Oui, ainsi est Heather. Une jeune femme aux facettes multiples et à l’âme d’enfant.

En sept ans, Heather, une adolescente comme une autre, est devenue une femme… pas comme les autres. Lorsqu’on la voit, c’est un sourire franc qu’on découvre. Une voix cristalline, des yeux pétillants et souriants, une joie de vivre intense.
Véritable bout en train, elle sait toutefois rester calme lorsque la situation l’impose.
Rieuse et joueuse, Hayden est une personne agréable, avec laquelle on peut se détendre. Toujours assez simple, elle a le don de redonner le sourire, cependant, ne vous fiez pas aux apparences. Derrière ce visage angélique se cache peut-être votre pire ennemi. Car qui mieux qu'elle sait se jouer des sentiments mieux que quiconque.

Elle n'est pas une enfant d'une candeur immaculée, cette dernière entachée par le sang.

Auprès d’elle, tout semble si aisé. Elle est d’un optimisme sans faille, si bien, qu’elle semble utopiste, alors qu’elle est d’un réalisme à vous faire pâlir. Refusant l’illusion : sa façon d’être concrète, c’est avant tout d’être lucide. Elle sait mettre ses réflexions au service de son ambition. Sa force réside dans son détachement. Il y a toujours une distance entre elle et ce qu’elle vit, entre elle et ce qu’elle désire. D’où sa lucidité et également sa frustration.

Heather a le sens de l’autorité dans les veines. Elle est née pour commander, donner des ordres. D’ailleurs, tout ce qui touche à la justice l’intéresse, comme tout ce qui à trait à l’injustice la révolte. Toute sa vie durant, elle a mené – et mène toujours- une guerre farouche contre les injustices, l’hypocrisie, la mauvaise foi, le Gouvernement.

L’abandon n’est jamais permis, croire que l’impossible existe est prohibitif, se leurrer est interdit, se respecter est primordial. Ses règles de vie relèvent d’un combat constant. Son esprit combatif est nourri par ses pratiques sportives intensives. L’assiduité est son maître mot.

« On a rien sans rien. »

Ce n’est pas elle qui l’aura dit. C’est une vérité fondamentale. Tant elle est dure avec elle-même, elle ne connaît la douceur. Du moins, elle ne sait ce que c’est que d’être douce avec elle-même.

Seulement derrière cette jeune femme, pleine d’énergie, se cache un véritable génie, passionné par les sciences nouvelles, elle fait partit de ceux qui s’évertuent à construire des « tanks » avec le peu de ressources que le désert lui offre.

Elle est d’une intelligence peu commune – c’est une surdouée- , et comprend les choses à une vitesse incroyable. Heather possède une mémoire sans pareille. Il lui suffit de lire une fois un texte pour pouvoir le mémoriser. Elle est obstinée, persévérante, en somme une vraie tête de mule.

Franche et sincère avec son entourage (son entourage proche), elle ne mâche pas ses mots. Ce qu'elle dit elle le pense. Parfois à tort et elle s'en excusera lorsqu'elle s'en apercevra, mais aussi, parfois à raison.

Impulsive, elle fait souvent des choses sur un coup de tête. En outre, ce n'est parce qu'elle est d'une nature joviale, qu'il faut croire qu'elle soit toute blanche. Lorsqu'elle se fâche, ses plus mauvais côté ressortent. Son répondant caustique et ses critiques acerbes, vous poignent en traitre.

Heather peut parfois paraître arrogante et irrespectueuse, alors qu'il ne s'agit que d'une trop grande assurance. Elle croit en elle, aussi paraît-elle fière, parfois même orgueilleuse, alors qu'il s'agit davantage d'audace pure. Non, elle n'est pas un ange, elle n'en a que le visage et la nature...

Elle sait faire la différence entre sa vie privée et sa vie « professionnelle » …

Mais justement cette dernière vie de dirigeante laisse apparaître un tout autre aspect de sa personnalité d’ordinaire si enjoué. On pourrait croire qu’une personne aussi chaleureuse qu’elle ne puisse être capable de tuer qui que ce soit… A tort. Heather dévoile un être de glace et inaccessible, ne laissant jamais ses sentiments personnelles entraver ses directives.
Elle garde tout de même ses valeurs, à savoir la plus précieuse étant la vie humaine. Mais cette dernière se doit être dérobée… sans trace, sans bruit… sous le voile de la nuit ou sous les lumières du jour, la mort viendra toujours dans le silence le plus parfait. Délicate et rapide. Tranchante et sans aucun chemin de retour…

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