Que se passe-t-il ?

Pour la 6eme fois de la matinée, la jeune Générale longeait la frontière. Parfois, elle se stoppait pour boire ou même dire bonjour à un passant connu. Elle se permettait ceci seulement après la première ronde. Sollen était une femme trop suspicieuse, elle n’avait pas confiance aux personnes qui surveillent les dites frontières. Ces gardes étaient si faciles à corrompre… Quelques mots prononcés sous le seuil de l’arrogance et ils s’énervaient. D’autres prononcés de manière envoutante et ils étaient près à renier la métropole.

* Les humains de nos jours sont incapables de faire la différence entre le bien et le mal, d’eux-mêmes, il faut qu’on les pousse d’un côté pour qu’ils suivent un camp. Et ceux qui sont capable de voir cette différence se réfugie chez les dissidents… Que peut-on faire ? *

Sollen n’aimait pas avoir ce genre de pensé, de voir qu’il était envisageable qu’elle et la métropole perdent. Pourtant, c’était la vérité.

* Je ne les laisserai pas faire ! *

Il y avait tellement de détermination dans les pensées de Sollen que sans s’en rendre compte, ses pas s’étaient fait plus durs, plus marqués, plus enfoncés. Et les personnes avoisinants se demandèrent pourquoi avec de nombreuses messes basse. Sollen eut un reflexe, elle sourit à ces gens et retrouva une allure fine et gracieuse. Sollen marchait le dos droit, le menton haut. Elle avait répartie sa garde personnelle sur toute la frontière, ainsi, tout était couvert. Pas une zone n’était disponible. Ainsi, Sollen se permettait de déambuler avec plus de décontractions qu’au début.

Les alentours de Sollen étaient faciles à décrire. Un mur haut d’une vingtaine de mètre à sa droite, une allée de pierre sur la quelle est marchait, des petites et jolies maisons à sa gauche - elle devait longer le quartier des niveaux 2 – et parfois, le mur était remplacé par une haute tour de garde bien décoré. Derrière ce mur, Sollen imaginait l’étendu du désert, elle en avait vu, étant petite. Maintenant, le seul désert qu’elle voyait était fait de béton et d’acier. Et avec une démarche assouplie, elle s’avançait vers celui-ci.

« Générale. »

Les rêveries de la jeune femme furent coupées par un soldat qui se tenait derrière elle. D’abord Sollen ne se tourna pas complètement, jeta juste un regard derrière son épaule avant de reconnaître son soldat favori de sa garde personnel. Après ça, elle se tourna entièrement, laissant ses longs et voluptueux cheveux bruns s’envolaient.

« Et bien, Minouti. Tu es bien essoufflé… Que se passe-t-il ? »

Minouti était effectivement en train de reprendre son souffle assez bruyamment, mais Sollen avait l’habitude. Elle savait que ce n’était pas quelqu’un qui avait beaucoup d’endurance. Mais il était loyal. Il ne la laisserait pas.

Lorsqu’enfin il réussit à parler, il se redressa d’une position presque accroupie pour parler au garde à vous à son Général.

« Nous avons un problème sur la tour Sud Ouest. Ce n’est pas très urgent, mais on vous demande le plus vite possible. »

Sollen comprit l’essoufflement de son soldat. Elle avait dépassé la tour Sud Est. Et tel qu’elle connaissait Minouti, il avait fait les 1,5km en sprint. Ainsi, elle n’ajouta rien et suivit Minouti le long de la frontière jusqu’à atteindre la dite tour où elle entra naturellement. Minouti a deux pas derrière elle, elle s’engagea dans la tour de contrôle et dit en ouvrant la porte :

« Que se passe-t-il ?! »

Un convoi de véhicules blindés avait atteint le rempart il y avait à peine une heure, le président Hewley n'était pas un soldat, c'est vrai, en revanche, il était un chef militaire de premier plan, et si il ne se montrait pas à ses hommes ceux-ci avaient tendance à baisser les bras. Le président avait établit ses quartiers dans la tour de contrôle Sud-Est, bien qu'il ne restait qu'une journée, ses gardes du corps avaient prévu du matériel et des armes en cas de soucis.

Après quelques instant, alors que le rempart semblait si paisible, une jeune femme qu'Aaron connaissait entra dans la tour.

" Général Dunkel, quelle bonne choses que de vous revoir. "

Il lui serra la main, cependant, il n'en resta pas aux politesses, si le lieutenant Minouti avait courut aussi vite pour rejoindre la jeune générale, c'est parce qu'une division ennemie s'approchait dangereusement de la frontière.

Selon le radar, il y avait là quelques véhicules légers et une douzaines d"hommes armés de mitraillettes et de lance-roquettes.

" Faites ce que vous avez à faire Général, je ne voudrais pas vous déranger pendant votre travail, remarquable m'a t'on dit. "

La générale donna ses ordres, et les soldats s'exécutèrent plus vite que d'habitudes, sans doute la présence d'Aaron. Qu'est ce qu'il pouvait détester ces attitudes de mouton.

Après le succès des opérations et la fuite des rebelles, le président convia Sollen dans une pièce à part ou se trouvait une table ronde, avec en son centre, une carte de la république.

" Comment sont vos hommes au quotidien ? "

Demanda t'il en regardant par une fenêtre les soldats exécutant une série de pompages en rythme.

Lorsque Sollen était entré dans le bâtiment, elle ne se doutait absolument pas de qui s’y trouver. Lorsqu’elle tomba nez à nez avec le Président, elle se courba pour le saluer. Et après, elle se redressa bien droite et sourit.

Général Dunkel, quelle bonne choses que de vous revoir.

« Bonjour, Président. »

Le président s’avança vers la jeune femme et lui serra la main calmement. Elle en fit de même avec toujours son sourire chaleureux.
Elle se tourna légèrement et fit signe à Minouti de la main de se retirer. Celui-ci s’exécuta après une révérence rapide et se dirigea vers les autres hommes. Sollen se tourna vers le Président et le regarda faire. Cependant, elle détourna rapidement le regard pour le laisser se perdre sur la tablette de bord. Ainsi, elle vit sur le radar le groupe de Dissident qui se rapprochait dangereusement de la frontière.

Faites ce que vous avez à faire Général, je ne voudrais pas vous déranger pendant votre travail, remarquable m'a t'on dit.

Sollen regarda le Président et acquiesça du regard. Elle se tourna vers le commandant et parla d’un ton résigné, clair et fort.

« Faites comme d’habitude. Si vous ne tuez pas, ce n'est pas grave, faites le maximum. Qu’ils s’éloignent dans l’immédiat. »

Et comme d’habitude, les soldats s’exécutèrent, connaissant la manœuvre. Quelques balles tiraient et les dissidents prirent peur. Ils partirent rapidement, alors que Sollen s’était penché par-dessus le radar après avoir dépassé le Président. Une fois les Dissidents retiraient, la jeune femme se tourna juste pour se voir prier à aller dans une pièce à part avec Aaron.

Sollen resta debout, à côté du Président et regarda par la fenêtre comme le faisait cet être d’une si grande puissance. Elle vit les hommes qu’elle côtoyait tous les jours faire un entrainement très dur, mais à la hauteur des attentes de Sollen. Elle se voyait encore devoir les forcer quelques entrainements que se soit. Effectivement, au début, les soldats n’étaient pas très motivés à prendre du potentiel. Ainsi Sollen devait faire la méchante et les forcer à faire des centaines de pompes sous une pluie artificielle.

Maintenant, ils se passaient bien d’elle. Elle avait imposé sa pensée et sa loi, depuis, tout fonctionner comme elle le voulait. Elle n’avait jamais réellement eu besoin d’utiliser son don contre eux… En fin de compte, celui-ci était quelque peu superficiel. Elle ne s’en servait que très peu.

Comment sont vos hommes au quotidien ?

Coupa le Dragon. Sollen était perdu dans ses pensées, mais pas assez pour ne pas avoir entendu le Président.

« Les hommes que vous m’avez laissé choisir sont d’une qualité rare. J’ai réussi à en faire ressortir des capacités inattendues. De plus, ils ont un respect des ordres qui poussent à l’émerveillement. Je crois que sans eux, je n’aurais pas pu arriver là où j’en suis. Et c’est grâce à vous Monsieur Hewley. Vous m’avez accordés une confiance qui me touche réellement. »

Sollen regardait le Président dans les yeux, choses qui devaient être interdites. Mais elle se le permettait et ce, avec un grand sourire. Après avoir prononcé ses paroles calmement, elle se rapprocha de la table et en fit le tour, pour qu’ainsi Aaron puisse s’en approcher sans qu’elle ne le gène. Elle posta son doigt sur le centre de la capitale.

« Ici, je ne veux rien faire. Les Dissidents y font de fréquentes apparitions et j’aimerai avoir vos conseils pour ne pas alerter la population et pouvoir agir sur ses intrus »

Sollen fixa la carte avant de réfléchir et de relever la tête vers le Président.

« Il en convient que ceci est politique, peut être préfèreriez-vous une conversation pour tranquille entre deux personnes se connaissant depuis nombre d’année ? »

Sans vouloir se l’avouer, Sollen préférait que ce soit le cas. La politique et la réflexion commençait à la hanter. Elle n’avait plus un moment pour discuter normalement. Elle espérerait que ce serait possible avec cet homme, mais n’y comptait pas trop…

Lorsque la jeune femme lui décrit ses hommes, au départ peu motivé mais a présent tellement aguerris et puissants, le président eu du mal à la croire. Pendant un instant, il eu crut qu'ils ne faisaient que du zèle en sa présence, la république était donc entre de très bonnes mains. Ceci fit sourire Aaron.

Ensuite, la jeune femme retourna au centre de la pièce, contournant la table, et pointa la carte du doigt. Elle faisait part de ses réflexion, et le président Hewley les écoutaient avec grand intérêts. La plupart du temps, il était entouré d'imbéciles incompétent qui n'ont fait qu'empirer la situation.

Mais à la grande surprise d'Aaron, la jeune générale Sollen, lui demanda si il voulait parler d'autre choses que de politiques, de stratégies et de plans. Le président sourit, il est vrai qu'elle ne devait pas être heureuse dans un coin perdu comme celui-ci, cependant, il pensait éventuellement faire changer les postes de surveillance.

" Vous n'êtes pas la seule à penser politique et sécurité à longueur de journée. "

Dit il sur un ton calme et amusé.

" Tu ne manque de rien ici ? "

Demanda Aaron en regardant la pièce métalliser, et au bord de la rouille. C'est vrai qu'elle était ici depuis pas mal de temps... Et qu'autrefois, ils se tutoyais, cependant, ce comportement ne passerait pas en public. Il s'approcha d'un interrupteur et dit au parlophone :

" Amenez de quoi boire. "

Un petit " Oui Monsieur le président " en guise de réponse, et cinq minutes plus tard, un soldat entra avec un plateau, dessus, une bouteille de scotch et deux verres. Le président s'installa sur un fauteuil, remplit les deux verres, prit le sien et porta un toast.

" A la république. "

Il sourit de ses propres mots et but le verre d'un trait.

Sollen continua de fixer le grand homme avec un regard qui devint de plus en plus joueur.

Vous n'êtes pas la seule à penser politique et sécurité à longueur de journée.

« C’est vrai, mais ma situation n’est pas comparable à la votre… »

Sollen détourna les yeux pour regarder la porte, un instant, il lui semblait qu’elle avait bougé, mais elle imaginait bien souvent des choses… Encore cette fois, certainement.

Tu ne manque de rien ici ?

Sollen fut surprise de la familiarité des paroles d’Aaron mais heureuse. Le fait qu’ils soient devenus de plus en plus puissant à forcer oublier cette familiarité. Sollen en était parfois profondément blessée de voir l’homme qu’elle considérait tellement par le passé ainsi changeant. Elle prit un ton las mais un sourire moqueur apparut sur son visage. Son regard s’adoucie énormément comparé à celui qu’elle portait habituellement.

« Oh… Il faudrait refaire quelques infrastructures mais rien de bien pressant. Et même si tu trouveras cela enfantin, j’aime à retrouver les formes et traces qui datent depuis tout ce temps. Lorsque que je vois mon corps qui change si peu, ça me fait peur… »

Sollen n’avait pas souvent la possibilité de parler de ce problème génétique. Mais elle savait qu’Aaron était au courant de cela et qu’il n’y portait pas un intérêt majeur, ainsi, elle pouvait lui en parler sans craindre la découverte de ce problème ni qu’il ne cherche à la faire examiner de force.

Après avoir parlé, elle vit le bel homme s’avançait vers l’interphone.

Amenez de quoi boire.

« Les vieilles habitudes ne se perdent pas. »

Ajouta Sollen d’une manière qui pouvait être mal vu, mais qui était courant chez elle. Lorsque la bouteille monta et qu’Aaron s’installa à la table, Sollen l’imita. Elle remercia l’homme de l’avoir servit puis sourit aux mots du Président pour boire cul sec son verre, comme l’avait fait l’homme.

Le liquide brula sa gorge mais Sollen avait l’habitude. Elle eut un sourire face au feu et tenta d’entamer une discussion avec la puissance devant elle.

« Comment va ta fille ? Cela va faire très longtemps que je ne l’ai point vu. J’espère que tout se passe bien pour elle ? »

Elle regarda les mains d’Aaron sur le verre et se mit à songer. Elle revint rapidement à la réalité et proposa d’un ton un peu trop jovial pour une générale :

« Une après midi avec elle m’enchanterait ! »

Ils discutèrent, comme de vieux amis qui ne s'étaient pas vu depuis longtemps, buvant de l'alcool et ne pensant plus à leurs occupations habituelles. C'était quand même amusant et surprenant. Il faut avouer qu'Aaron n'avait pas beaucoup de personne dans son entourage qui lui demandait des nouvelles de sa fille, ni des confidences.

" Shannie ? Elle pêtait la forme la dernière fois que je l'ai vu. "

Aaron repensait à l'histoire au restaurant. Plus sérieusement, le président reprit :

" Sa mère lui manque, et je ne pense pas avoir été un père exemplaire. "

Au lieu de plongé dans l'amertume, il but un peu puis changea de sujet :

" Cela fait longtemps que tu n'es plus revenu à la capitale, que penserais tu d'une promotion ? "

Il pensait la nommer Commandant en chef, ainsi, elle pourrait aller ou elle veux et quand elle veut, de plus, il avait une confiance aveugle en ces capacités stratégique. Aaron regarda le visage de Sollen, ce visage n'avait pas changé depuis leur rencontre... Il y avait 20 ans environ...

" Le passé ne te manque pas ? Le bon vieux temps... "

Il sourit et but encore une lampée.

Il devait être 13h30, Aaron et Sollen risquait de passer le reste de l'après midi dans cette salle, car en plus de leurs discutions privées, ils devaient mettre au point une opération en dehors des frontières de la république...

Sollen riait chaleureusement. Elle se laissait bien aller, ne réfléchissant plus, se laissant bercer par ses souvenirs et la nostalgie que lui valait de telle discussion.

Shannie ? Elle pêtait la forme la dernière fois que je l'ai vu.

« Je suis contente pour elle. J’espère qu’elle ne reste pas tout le temps avec toi, comme avant ? »

Les mots de Sollen ne se firent pas entendre, Aaron avait parlé trop vite après elle.

Sa mère lui manque, et je ne pense pas avoir été un père exemplaire.

Sollen réfléchissait à ses mots et n’ajouta rien, le laissant poursuivre.

Cela fait longtemps que tu n'es plus revenu à la capitale, que penserais tu d'une promotion ?

Sollen sourit à cette proposition. Mais elle ne pensait pas la promotion comme lui l’entendait. Pour elle une promotion voudrait à la rapprocher de son ami, pour qu’il puisse se voir plus souvent et facilement.

« Pourquoi pas. Mais j’aimerai garder Minouti avec moi. C’est stupide mais je sens qu’il peut faire du vrai travail plutôt que de me suivre. Mais ne parlons pas travail ! »

Sollen sourit et but encore, et encore. Et entendit de manière un peu embrumé les mots du Président.

« Le passé ? Baaaah, c’est vrai qu’il me manque énormément. Je ne peux plus rien faire comme avant, je vois les autres avancer, mais moi je stagne. Quand je vois ta file grandir, elle qui n’était qu’un bébé lorsque je l’ai vu pour la première fois, c’est vraiment déprimant… Le mieux c’était lorsqu’on avait aucune responsabilité et lorsqu’on faisait ce qu’on voulait de nos vies. »

Le sourire du président enleva la nostalgie de la Générale. Elle se dit qu’en fin de compte, qu’importe l’époque et le niveau de vie qu’ils ont ou avaient. S’ils pouvaient rire et discuter comme à ce moment là, tout était envisageable.

« Et toi ? Tu n’as pas marre de ton bureau, de tes ministres et de tous ses gens qui fabriquent des sentiments bons à ton égar ? »

Sollen sourit et but encore. Si elle continuait, elle allait vraiment finir bourré.

Sollen lui posa une étrange question, Aaron perdit son sourire et réfléchit, n'en avait il jamais marre de son travail ? De son rôle, de ses ministres et politiciens qui ne conseillent que dans leur intérêt.

" Nous parlerons de choses sérieuse quand tu viendras à la capitale. "

Le président but un dernier verre et contempla la carte du monde. Soudain, un garde entra dans la pièce :

" Monsieur le président, on signal une incursion dans votre manoir, votre fille y est en ce moment. "

Aaron se leva brusquement et ordonna :

" Envoyer une patrouille immédiatement ! "

Il se tourna vers Sollen et ajouta :

" Je suis désolé, je dois partir. "

Le président se dirigea vers la sortie lorsqu'il se tourna à nouveau vers la générale :

" Viens avec moi. Ta promotion est déjà faite, ton remplaçant arrivera dans quelques heures. "

Aaron lui sourit, il avait tout préparer.

Sollen fixait comme toujours le Président et restait un peu bouche bée. Elle ne s’attendait à ça. Encore moins au garde qui vint interrompre leur discussion.

Monsieur le président, on signal une incursion dans votre manoir, votre fille y est en ce moment.

Aaron réagit très rapidement, il se leva en manquant juste de frapper la table tant il avait été surpris. Sollen également se leva, plus lentement que le président mais tout aussi inquiète.

Envoyer une patrouille immédiatement !

Le ton monocorde de la voix d’Aaron imposa un frisson à la générale, voir ainsi cet être si calme de nature la laissait plutôt perplexe. Cependant, il ne se laissa pas emporter trop longtemps et s’excusa auprès de la Générale de devoir partir. Mais avant de quitter la pièce, il s’arrêta et demanda à Sollen, qui allait demander auprès de ses gardes un renouvellement de la situation, de venir à la capitale.

Visiblement, il avait déjà préparé sa promotion, Sollen qui pensait qu’il avait dit ça sur un coup de tête sans vraiment le penser eut un sourire satisfait qui se refléta à celui du Président. Elle se tût et accourut vers l’escalier qui se trouvait à la sortie de la pièce. En suivant le Président, elle descendit toutes les marches en manquant justes de rater la dernière. Heureusement, rien de tel n’arriva et elle sortit du bâtiment indemne.

Hors de celui-ci attendait une voiture, Sollen suivit à nouveau le Président jusqu’à l’intérieur de celle-ci. Pendant tout le trajet entre la frontière et la demeure du Président, Sollen remarqua que celui-ci n’avait de cesse de bouger, il était très inquiet. Il devait réellement craindre pour sa fille unique. Malheureusement, il ne pourrait décemment pas entrer seul dans son propre bâtiment sans qu’une équipe ait au préalable vérifié sa sureté. Ce devait être très oppressant de ne pouvoir agir par soi-même pour protéger les gens qu’on aime.

Lorsqu’ils arrivèrent au bâtiment, Sollen sortit la première du véhicule et se dirigea vers le groupe de soldat posté à l’entrée qui attenait les ordres pour entrer. Elle prit en main l’opération et se prépara pour entrer elle-même. Lorsque tout fut prêt pour entrer et voir qui avait violé le manoir, Sollen se tourna vers le Président et attendit l’autorisation de celui-ci pour entrer.

[ => Demeure du Président ? ]