Rain Two [BS2]

Nom :: Two, de son vrai nom BS2. Il faut dire qu’elle et l’originalité, ça fait deux…
Prénom :: Rain, ou « Espoir de voir un jour de la pluie dans le désert ». Mais comme c’était trop long, elle a préféré raccourcir. Son véritable prénom est Léa, mais depuis que Loyd a été abattu elle refuse que quiconque l'appelle ainsi, même les autres hybrides.
Surnom :: BS2, Black S, voire même « hé toi là-bas ! ».
Âge :: Deux ans, mais elle paraît en avoir vingt-cinq… Bien que certaines de ses réactions tendent plutôt à prouver plutôt son âge véritable.
Classe :: Autre, elle n’a jamais voulu se mêler aux Dissidents et a renié la Métropole à la mort de Loyd. Même si elle n’entretient guère de relations avec les Bannis, il lui arrive de se rendre à Agni de temps en temps pour se réapprovisionner en eau.
Poste :: Aucun, si ce n’est d’aider les pauvres âmes qui ont le malheur de se perdre dans le désert…

Histoire ::
Le vent soufflait fort en cet après-midi ensoleillée. Enfin, il fallait avouer que tous les après-midis étaient ensoleillés dans ce foutu désert. Rain soupira pour la énième fois. Elle allait finir par croire que ces bêtes ne sortiraient jamais de leur trou. Elle n’avait aucun problème à ce sujet, après tout cela faisait seulement trois jours qu’elle avait mangé et bu : elle pouvait encore attendre…
Soudain, une tête émergea de la grotte. Elle scruta attentivement les alentours, à la recherche d’un ennemi. Rain accueillit avec un sourire carnassier sa proie qui sortait sans se méfier de soin abri. Approche petit… Viens voir maman… C’était presque trop facile. Les autres suivirent leur chef de file.
— Alors ?
— RAS, nous n’avons pas été repérés, capitaine.
— Parfait. Rappelez-vous, c’est une mission de reconnaissance, nous ne cherchons pas à envahir, mais à récolter des informations.
Les cinq autres membres du commando répondirent par un parfait « Oui, mon capitaine ». Leur discipline fit monter de la bile dans l’estomac de Rain qui eut grande peine à ne pas faire de grimace écoeurée. Il n’y a pas si longtemps, elle était comme eux. Elle était un parfait petit soldat écoutant les ordres sans même sourciller. C’était il y a bien longtemps…

***

— Parle-moi un peu…
— Que voulez-vous que je dise, professeur ?
Le docteur esquissa une mimique satisfaite.
— Rien, BS2, rien, c’est parfait.
BS2 avait été conçue dans le cadre de recherches pour nouvelles armes militaires : l’opération Black Sunshine. Le professeur Blind était un des scientifiques chargés du projet. Il était entre autre celui qui s’occupait de leur éducation et avait participé à leur conception. C’était un de ces hommes qui voyaient la création des hybrides comme un bond vers le progrès, une invention pour l’humanité et non pour la détruire…
— BS2, que ressens-tu à la veille de ta première excursion dans le désert ?
— Re… ressentir ? Je… ne comprends pas ce que vous voulez dire…
— Hé bien… As-tu peur peut-être ?
— Je… Je ne sais pas…, répondit-elle, confuse. Il y a bien quelque chose, au niveau de mon ventre, comme s’il se tordait…
— Et est-ce agréable ? Ou est-ce que ça fait mal ?
— Ce… Ça ne me dérange pas. J'aime... plutôt ça, en fait.
— C’est ce qu’on appelle l’excitation, BS2. C’est un sentiment que beaucoup de personnes aiment ressentir.
— Un… sentiment ?
Elle ne savait pas encore ce que cela voulait dire, mais elle aimait déjà ces sensations étranges. Le professeur venait de semer chez BS2 la première graine vers l’éveil de sa conscience.

BS2 regardait le soleil se coucher à l’horizon, le sable brûlant s’insinuant entre ses orteils. BS1 était à ses côtés et tous deux profitaient de ce moment de calme et de paix. Soudain, BS1 prit sa main et souffla doucement dessus pour enfin y imprimer un doux baiser.
— BS1 ? Qu’est-ce que tu as ? Un problème avec tes circuits ?
Il secoua gentiment de la tête et B2 ne put que sourire devant son visage angélique qui la fascinait tant.
— Non, j’essaie juste de comprendre pourquoi j’aime être ici, avec toi.
— Encore… un sentiment, BS1 ? hasarda BS2.
— ... J’ai... rencontré un homme, un de ces hommes du désert que nous avons été programmés pour détruire. Tu sais, BS2, il est plutôt gentil, comme le professeur.
— Alors pourquoi devons-nous les détruire ?
BS1 fronça les sourcils.
— C’est justement ce que je me demandais tout à l’heure… BS2… Nous ne sommes pas seulement des machines à tuer… Tu ne ressens pas la même chose ?
Quand elle regarda ses deux grands yeux, oranges comme les siens, remplis de cet espoir infantile, elle rougit. Si, elle avait la même impression.
— À partir, de maintenant, je ne m’appelle plus BS1. Je m’appelle Loyd.
— Loyd ? C’est… c’est étrange, mais j’aime ce nom. Alors moi, je m’appellerai Léa. Ainsi, nous aurons toujours la première lettre de notre nom en commun.
— Léa…
— Loyd…
Leurs mains s’entrelacèrent devant la lune montante et ils échangèrent un baiser sous sa bienveillante lumière.
Aimer… Voilà un nouveau sentiment qu’elle appréciait.

Au fur et à mesure des semaines, Loyd leur apprirent à tous d’autres noms sur ce qu’ils éprouvaient. Il disait tenir son savoir d’un rebelle. Ces nouvelles connaissances les poussèrent à se poser des questions sur la légitimité de leur mission : était-il normal de tuer les gens ? Pourquoi fallait-il tuer ces Dissidents du désert ? Ils ne dérangeaient personne après tout.
Mais à ce stade de son existence… Elle ne connaissait pas encore la colère.

***
— Capitaine, j’ai cru voir quelque chose derrière la dune, là-bas !
Merde, elle avait été repérée ! Sans une once d’hésitation, Rain sortit de sa cachette et abattit à mains nues les deux hommes qui s’étaient approchées. Les deux suivants n’eurent pas plus de chance, étant touchés par les balles des fusils de leurs propres alliés. Le dernier qui restait, le capitaine, eut néanmoins le réflexe de se mettre hors de portée de Rain. Il avait sur le visage, cette même expression sanguinaire qu’avaient les pires militaires.
Rain eut une bouffée de haine qui l’enveloppa. Cette grimace ne lui était pas étrangère. Au contraire, cela lui évoquait de nombreux souvenirs…

***

— Avons-nous fait quelque chose de mal, professeur ? demanda Léa.
— Non, ma belle, je suis le seul fautif dans cette affaire.
— Professeur… Où est Lo… je veux dire, BS1 ?
Une expression coupable peignit les traits du scientifique. Inquiète, Léa réitéra sa question. Il ne répondit pas plus. Léa était couchée sur une table d’auscultation, solidement attachée par des courroies de fer. Jusque là, cela avait semblé être une procédure habituelle, mais depuis leur retour du voyage-test dans le désert, les gens paraissaient troublés par leurs résultats et certaines de leurs déclarations.
Alors qu’elle allait demander pour une troisième fois où se trouvait son compagnon, la personne qui hantait son esprit quand elle ne la voyait pas, mais quelqu’un d’autre lui répondit. Ou plutôt quelque chose…
Les bruits de balles auraient pu passer inaperçues s’il n’y avait eu ce cri inhumain d’agonie. Léa aurait pu le reconnaître entre milles. Les salauds…
Son sang battit à ses tempes violemment et quelque chose de brûlant envahit sa poitrine, quelque chose qu’elle devait expulser à tout prix tant cela lui faisait mal.
Elle réussit à faire plier les barres de métal sans le moindre effort et se leva. Le professeur tentait de la calmer, mais en vain. Elle l’envoya valser contre un mur sans le moindre effort. Puis, alors que ses yeux brillaient d’un air terrifiant, elle le souleva et demanda d’une voux retentissante :
— Où est Loyd ?
— Au… Au cinquième sous-sol… Dans la salle… 4.
Léa le reposa à terre et traversa tous les laboratoires comme une furie. À l’aide des autres hybrides, elle détruisit tout sur son passage, jusqu’à enfin parvenir à la salle redoutée. Les soldats avaient abandonné la pièce un peu plus tôt pour évacuer la base. Ils avaient laissé le corps de Loyd sur place. Son visage auparavant joyeux et enfantin était transfiguré par l’horreur ; l’horreur de se rendre compte de la cruauté du genre humain. Léa ne sut soutenir son regard et disparut en compagnie des autres BS, ravagée. Ils quittèrent tous ensemble la ville et se séparèrent pour maximiser leurs chances de survie.
Léa changea de nom et se renomma Rain. Car ce fut une véritable averse qu’elle versa cette nuit-là.
Ce jour-là, elle apprit la tristesse.

***
Rain se jeta sur le Capitaine, la colère ayant envahi ses traits. Il n’avait même pas eu le temps de réagir, trop confiant en ses capacités de soldat aguerri. Mais alors qu’elle allait lui écraser la tête, elle s’arrêta soudainement.
— Nous ne sommes pas seulement des machines à tuer, fit-elle pour citer son premier et unique amour.
Elle le frappa alors juste avec la force nécessaire pour le faire s’évanouir. Puis, elle déposa à ses côtés une bouteille d’eau qu’elle mit sous son casque pour l’empêcher de s’évaporer. C’est alors qu’elle le quitta, s’enfonçant dans le désert.
Encore une semaine de perdue… Mais ce n’était pas grave, elle avait encore appris une nouvelle chose.
Elle avait appris la pitié. Et ren que ça ça valait bien une semaine et une bouteille d’eau.
Son ombre disparut alors dans les dunes du désert, ne laissant pour seules traces que quatre cadavres et un rescapé.

C’était le moment pour elle de découvrir le monde.




Caractère ::
Une impression… Deux yeux orange mécaniques qui vous fixent dans un silence feutré. Voilà les seules choses que la plupart des gens retiennent d’une entrevue en compagnie de Rain. Ça, et un sempiternel sourire amusé flottant sur ses lèvres.

Un silence incommodant… Rain ne parle presque pas. Elle aime rester dans un silence méditatif qui lui permet de mettre de l’ordre dans ses pensées et de stocker la moindre information qu’elle emmagasine grâce à ses sens robotiques. Souvent on la voit les yeux dans le vague, comme regardant quelque chose qu’elle seule peut voir.

Un sourire qui dérange… C’est le seul qualificatif qu’on peut lui attribuer. Personne ne sait jamais pourquoi elle sourit. Ce sourire semble se moquer, voire railler ce genre humain qu’elle apprécie observer dès qu’elle en a l’occasion. Rain s’amuse d’un rien, et souvent sans aucune raison, ce qui lui attire souvent des problèmes. Mais cette expression lui vient de son esprit cynique et sarcastique qui lui fait poser un regard délicieusement ironique sur le monde et lui permet d’en ricaner en toute impunité.

Un regard incertain et une main qui se tend… Rain est une novice dans ce monde, malgré les apparences. Les sentiments, c’était Loyd qui les lui apprenait avant qu’il se fasse abattre. Elle a donc du mal à gérer ses émotions, ce qui l’a obligée à les cacher le plus possible. Elle tente de cacher sa sensibilité à fleur de peau avec une carapace bien fragile qui menace de se briser au moindre problème. Rain ne veut pas l’avouer, mais elle a besoin d’aide, de quelqu’un sur qui s’appuyer.

Une haine de soi-même… Dès le moment où elle a pu se poser des questions d’éthique, elle se heurta à un mur de taille : qu’était-elle ? Ni humaine, ni robot, elle est un assemblage des deux, avec un cerveau avec disque dur compris. Alors pourquoi est-elle capable de penser ? De raisonner ? De rire et même de pleurer ? Cela vient-il de son côté humain ? La conclusion est alors évidente : elle n’est qu’une erreur de la nature, une abomination. Une machine qui joue un rôle grotesque d’humain capable de sentiments et de conscience.

Des traces pas imprimées dans le désert… Elle mène une vie solitaire, refusant de souiller cette vie humaine qu’elle surveille toujours de loin avec une curiosité dévorante. Elle n’a que très peu de contacts avec les gens, ce qui lui évite de répondre à des questions gênantes tout en remplissant ses besoins élémentaires. Elle n’est pas la meilleure en relations humaines, mais elle est capable de tenir une conversation, même si ses réponses sont brèves et souvent trop subtiles pour être toujours comprises.

Un humain… Un Robot… Un hybride… Rain.

Don :: Elle possède toutes les caractéristiques communes aux hybrides, c’est-à-dire une endurance et une force physique nettement supérieure aux humains normaux, des sens plus développés et la capacité de pouvoir se connecter à des appareils électroniques et électriques (elle peut faire avouer ce que vous voulez à un grille-pain par exemple… même si ce n’est pas des plus utiles X)).
Elle a néanmoins la capacité de manipuler le métal (uniquement lorsqu’il est dans ses mains, elle ne sait pas le contrôler de loin) et l’électricité qui sont ses caractéristiques propres. Cependant pour pouvoir utiliser ces dons, elle doit consommer une importante dose d’énergie et évidemment une source d’électricité ou du métal doit être à proximité, elle n’y fait donc appel qu’en dernière extrémité.


Serez-vous actif ? 6/10, j’ai tout de même du travail à faire de temps en temps
Comment avez vous connu le forum ? Par top-site

Comment trouvez vous le forum ? Le concept est complet et original, et j’aime beaucoup l’idée avec les comptes-rendus et le journal de bord.
Autre :: RAS

Très belle fiche, j'adore l'histoire ! J'avais une boule dans le ventre en la lisant ( en plus avec la musique de battlestar galactica xD ).
Tu es évidement validée
Bienvenue à Agram

Mercii ^^

'Faut dire que j'avais peur en l'écrivant qu'elle ne soit pas assez complète, mais ce que tu me dis me rassure <__<

Bon, rp rp *chantonne*

Bienvenu a toi

Ca m'amuse beaucoup de lire l'histoire de ton personnage, aprce que je me rend compte que tu as fait exactement ce que je pensait, durant le moment ou prendre un hybride me traversait l'esprit

Merci de ton accueil

Tu ne me croiras peutêtre pas, mais cette histoire m'est tout de suite venue à l'esprit alors que je lisais les descriptions des hybrides et de l'opération BS.

Comme quoi, les grands esprits se rencontrent xD